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Expédition 2018-2019

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Cette troisième expédition, riche en découvertes nous a confortés sur le choix initial de nos objectifs. L’essentiel de nos explorations s’est déroulé sur les massifs du Permien, au nord-ouest de Kanchanaburi, entre la frontière du Myanmar (ex Birmanie) et la rivière Kwae yai, avec au centre la célèbre rivière Kwae Noi.

Une reconnaissance du siphon d’entrée de tham Haob Krajok, (plongeur Christophe Rognon) a permis d’avancer un peu dans nos hypothèses, le siphon de la résurgence plonge vers le Sud dans un strate arrêt à -20 visibilité pas top étroit et manque de matériel. Il s’agit d’une des résurgences du karst de Khao Phu Thong située à 200,00m d’altitude ; L’ensemble des résurgences de ce versant donne un débit de l’ordre de 12m³/s à l’étiage. Une progression en surface à 3 jours de marche dans l’intérieur du massif, dans une jungle épaisse au relief très accidenté a permis de découvrir de nombreuses cavités nouvelles et de réaliser de belles premières, Les grottes, pertes et gouffres sont nombreux entre 450 et 700m d’altitude. On totalise 5250.00m de premières et -140 le tout en cours d’exploration .Sur Khao Ti Phu nous poursuivons l’exploration de Tham Lublair (-337 -3.625metres).

En décembre 2018, nous avons été invités par les villageois de Ban Bon Ti Noi, à découvrir un gros massif totalement vierge d’explorations, Dans Tham Roobe khao kiew, on nous a montré des peintures rupestres, après renseignements auprès de scientifiques Français (Christophe AVON) et, Thaïlandais (Noel Hidalgo THAN) le site à été vu par une équipe de Danois et Thai en fevrier 1962 et partiellement étudié. Nous avons contribué à enrichir le dossier, et y retournerons à la demande du chef du village.

Nous sommes repassés, au mois de janvier sur invitation, explorer plusieurs cavités sur le massif, le potentiel est important, nous avons rapidement exploré 1125.00m de galeries, pour -28m, il est à noter sur ce secteur la présence de trois espèces de cobras, et autres espèces très dangereuses, les accidents sont fréquents au village.

Le long de la Mae Kwae Noi les prospections on permis de découvrir 3 résurgences non signalées, l’une débite 2.7m3/s à l’étiage (vue de loin en 2018). L’ensemble de ces dernières est en rive gauche, dominé par un grand plateau qui retombe à l’Est sur Erawan, sur la bordure Est plusieurs grandes cavités touristiques sont connues et d’autres pointées explorées en partie par nos prédécesseurs (français)il y a 40 ans, nous y avons ajouté plus d’un Kilomètre de première. (Tham prathat, Tham néramit…)

Près de de la frontière, sur le village de Ban Pilok, plusieurs jours en bivouacs à quelques centaines de mètres du Myanmar, nous avons poursuivi l’exploration de ThamPya seaw, remonté en artif une cascade et une seconde en cours, arrêt a plusieurs centaines de mètres de l’entrée A +72m et -12m sur manque de matériel présence de courant d’air.

Nous avons découvert la richesse au niveau biospéléologie de ce réseau, et des isopodes de la famille des oniscidae, sont en cours d’identification par le professeur Koraon WONGKANHAENG il s’agirait d’une espèce nouvelle.

Explorations en cours également au Myanmar sur un autre massif proche.

Il s’agit sur ce secteur de massifs totalement isolés situés, sur le socle métamorphique, ou étaient jadis exploitées de très nombreuses mines de wolfram.et bien sûr pour les rubis et saphirs. Nous étions allés les années précédentes explorer quelques galeries, et y avons de nouveau passé quelques heures.

Une partie de la team, est rentrée dans l’hexagone et la suite des explorations et prospections, s’est déroulée dans les provinces de Lampang, ou un massif important comportait une seule cavité pointée, nous avons découvert et exploré plus d’un kilomètre de galeries, le potentiel de ce massif au sud de la province est très important gros volumes, courant d’air et reseau actif.

Dans la jungle BAN PILOK

Plus au nord, invités par Thierry Tournier, nous avons passés quelques jours, et je lui ai donné un coup de main pour explorer en reconnaissance un gouffre, et topographier une grotte sur le karst de Ban ONG. Nous avons lors de la topographie de tham Tor Nam (village deMae Tha), découvert le corps d’un moine, et donc prévenu la police, ce qui a donné lieu a quelques articles dans la presse.

Encore plus au nord, la grotte de Chiang Dao dont le développement connu était de 5500métres environ, nous a livré une belle première, le massif sus-jacent suggère un potentiel de dénivellation avoisinant les 1000métres, toutefois la géologie des lieux semble raconter une autre histoire…C’est une grotte touristique très visitée, et il est impératif d’obtenir une autorisation pour l’explorer.

Les thaïlandais du service de recherche hydrogéologique ont installé des appareils de mesure des fluctuations du c0² à l’intérieur.

Un autre massif voisin et aussi imposant est vierge d’explorations.

Un rapide passage à la grotte de Tham Luang objet de tous les feux suite au sauvetage en juillet 2018 de l’équipe de foot des sangliers, restée prisonnière de la crue durant une dizaine de jours, nous a permis de constater l’ampleur des travaux en cours pour, en faire un site touristique et d’étude phare en thailande.

THAM NAM PIYA SEAW-crédit photo Didier Rateau

Pour conclure , cette expédition s’est déroulée dans une ambiance extraordinaire, riche de rencontres , consolidant ainsi les amitiés avec les habitants des villages visités, nous sommes bien sur invités à y revenir, c’est donc l’objectif de la prochaine expé , qui se déroulera de fin décembre 2019 au 15 février 2020.L’ensemble des participant adhère au projet, juste avant notre retour en France nous avons déjeuné avec Chaiporn à Bangkok, il est bien sur partant pour nous rejoindre quelques jours lors de nos prochaines explorations sur khao Phu thong.Nous avons maintenant une bonne connaissance de la géologie locale et sommes surement en présence d’une grosse gouttière synclinale qui alimente une nappe profonde.

C’est ainsi que 27km de galeries ont été explorés, plus de 8 kilomètres de premières et 4200m de topographies, soit un peu plus de 80 nouvelles cavités dont un tiers reste à explorer.

Didier rateau

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